Les astres & nous

Au fond, qu’est l’astrologie ? Une discipline, un art, un langage symbolique, une science…. tout ça à la fois, et plus encore.

Et que fait-elle exactement ?

Je vous parle ici de mon expérience avec elle, ce qu’elle m’a apporté et m’apporte encore : des clés de compréhension, du sens, et par là même,  un réconfort.

En fait, l’étude du thème c’est comme lire son mode d’emploi (avec quelques nuances bien sûr, ce n’est pas si simpliste). Mais on y trouve des informations qui sont vraiment bluffantes. Ainsi, quand je dois faire des choix, décider où diriger mon énergie, je le fais avec cet outil, car cela me permet de m’appuyer sur du solide, car je SAIS que je vais dans la bonne direction. Je SAIS qu’en faisant ceci ou cela, je ne peux pas me planter, car dans mes « réglages usine » je vois que le potentiel est là.

Mais bon, en général nous allons plutôt naturellement choisir les expériences qui vont bien s’aligner avec ces réglages, pour autant que l’on soit un minimum à son écoute

Concrètement, le Soleil par exemple représente le soi profond, le but de vie, ce qu’on est venu accomplir. Le signe et le secteur dans lequel il se trouve dans le thème, ainsi que les aspects que lui envoient les autres planètes (déterminés par un calcul mathématique) vont donner de précieuses informations sur les forces et compétences de l’individu, mais également sur ses défis.

Pareil pour l’Ascendant, qui raconte notre stratégie d’adaptation au monde, la Lune, qui parle de ce qui nous est naturel et de nos besoins les plus profonds etc.

L’autre pan très intéressant et utile est l’analyse des transits. Ce qui est étudié ici est comment les planètes dans le ciel actuel viennent faire résonner la structure natale. Il ne s’agit pas de prédiction, mais de pouvoir appréhender les énergies globales de l’année. Là encore, pouvoir mettre du sens sur ce que l’on vit et ressent est très précieux je trouve car cela permet de comprendre. Si l’on vit une période un peu down, il peut être aidant de savoir que l’intraitable Saturne est dans les parages et qu’il nous demande d’accomplir quelque chose, de prendre nos responsabilités par rapport à un sujet précis. Et de savoir surtout quand ça s’arrête.

Ou encore que Jupiter, vecteur d’optimisme et d’expansion arrive dans tel secteur et qu’il s’agira d’en profiter.

Bref, connaître ses transits permet de les accompagner en conscience, ce qui est beaucoup plus constructif que de lutter contre car on ne sait pas ce qu’il nous arrive.

Un peu d’histoire ?

Les premières traces de l’astrologie datent de l’apparition de l’écriture, vers – 3500 ans avant J.-C, chez les Mésopotamiens. Il est fort probable qu’en réalité elle préexistait à cette période…

Pourquoi ? Parce que fondamentalement, elle parle du besoin propre à l’être humain de se relier à quelque chose de plus grand que lui et à trouver du sens à sa présence sur Terre.

A cette époque, on est bien loin des horoscopes modernes (et absurdes) que l’on peut lire dans tous les journaux. Elle servait alors les rois, par l’intermédiaire de mages astrologues, de sages, de mathématiciens dont le rôle était de prédire les moments fastes et les autres moins favorables.

Il y avait un côté un peu magique, avec des rituels, car il y avait un vrai désir de reliance à l’univers. D’ailleurs, point de différence entre astrologie et astronomie à ce moment là.

Avançons un peu dans le temps, jusqu’à la période de la Grèce antique. Nous sommes vers – 500 ans avant J.-C. C’est à ce moment là que l’astrologie va bénéficier d’un apport philosophique. Elle devient une mystique symbolique, qui s’inscrit dans une spiritualité vivante, très reliée à la nature. Elle n’est plus employée à des fins politiques ou agricoles, c’est plutôt une partie érudite de la population qui s’en sert.

Première grande figure de cette période, Pythagore. C’est de lui que nous vient le terme « cosmos », qui signifie beauté et harmonie de l’univers. Grand mathématicien, c’est à lui que l’on doit la réunification des aspects scientifiques et mystiques. Un mysticisme basé sur l’harmonie, des nombres, des planètes à qui l’on attribue désormais des symboles. L’astrologie devient une forme de réflexion sur le monde, sur le rapport au divin, à la nature, avec toujours cette volonté d’harmonie.

Ce sont les mathématiciens grecs qui ont les premiers utilisés l’ascendant, bien connu de nos jours. Pour la première fois, l’astrologie devient plus personnelle, individuelle.

Autre grande figure, Aristote. Son apport a été de structurer cette approche de l’univers. A ce moment là, seules les 7 planètes visibles étaient connues (jusqu’à Saturne – on considère le Soleil et la Lune). Pour lui ce que l’on appelle le septenaire est un système clair et cohérent, et il est évident que les planètes excercent une influence sur la Terre, mathématiquement démontrable. A partir d’Aristote, on considère l’astrologie comme une science exacte. Mais on sait aujourd’hui qu’elle est avant tout un art… Cette considération a pu lui porter préjudice, car c’était une vision rigide et on attendait trop qu’elle soit exacte tout le temps, ce qui n’est pas sa nature

Puis un troisième personnage arrive, vers – 200 avant J.-C. à Alexandrie, grand berceau culturel : Ptolémée. Il continue dans la voie d’Aristote et écrit deux livres pour recenser toutes les informations connues concernant l’astrologie et l’astronomie. Lui aussi adopte donc le courant déterministe et prédictif.

Ces deux courants, celui d’Aristote et Ptolémée, et celui de Pythagore, plus philosophique et symbolique, sont encore les piliers de l’astrologie.

Au fil des siècles, elle va évoluer, et encore au Moyen-Age elle était enseignée à l’université, avant de tomber en désuétude, en raison des condamnations de l’église, et de la montée du rationnalisme.

Depuis le XXe siècle, elle retrouve ses lettres de noblesse. Il y a notamment Jung qui a introduit l’astrologie dans la psychanalyse.  

Le besoin de l’humain de sens et de connexion est toujours là… Sauf que nos vies modernes et fénétiques, dans lesquelles il devient si difficile de se relier et retrouver le sens du sacré, rendent cette quête bien difficile.

L’astrologie est un moyen parmi d’autre de le faire.